Carlos Tavares a indiqué que le rythme de travail des équipes s’accélérait pour arriver à la fusion le plus tôt possible.
La problématique des dividendes, en cette période de crise, ne remet pas en cause le projet.
Les équipes impliquées dans le projet de fusion des constructeurs automobiles PSA et FCA « accélèrent le rythme » pour finaliser au plus tôt la transaction,
a assuré le patron du groupe français, Carlos Tavares, selon une citation transmise par PSA à l’AFP.
La crise provoquée par l’épidémie de Covid-19 et la chute des valorisations boursières du secteur automobile a fait naître des doutes sur le montage
financier de l’opération qui doit donner naissance au numéro 4 mondial de l’automobile.
« Le travail des équipes sur le projet de fusion est un élément clé pour les deux entreprises. Le plus tôt sera le mieux. Les groupes de travail maintiennent
et même accélèrent le rythme sur le projet pendant cette crise, pour réaliser le closing », a déclaré Carlos Tavares lors du dernier comité de pilotage du
projet le 31 mars 2020, selon une citation rapportée jeudi par PSA à l’AFP.
Déjà interrogé sur l’avancée des travaux à l’occasion de la présentation des résultats financiers de PSA, le 26 février 2020, le président du groupe français
avait assuré que tout se passait bien. Les groupes avaient déjà répondu à 14 des 24 demandes des autorités de la concurrence. « Il n’y a pas de raison de
penser qu’il y aura un problème. C’est un long processus qui va durer entre 12 et 15 mois, avait-il indiqué. Mais de toute façon, nous ne fusionnons pas
deux compagnies en situation de crise car elles sont toutes deux en excellente situation financière. Il ne s’agit pas d’une fusion en mode crise et nous
n’aurons pas besoin de restructurer même si nous devons toujours améliorer les positions des sociétés. »
Annoncée fin octobre, l’opération est donc censée être finalisée au plus tard début 2021. L’opération approuvée par les deux partenaires en décembre
prévoit notamment la distribution d’un dividende ordinaire de 1,1 milliard d’euros à leurs actionnaires respectifs pour 2019. Ce montant doit être approuvé
lors de la prochaine assemblée générale qui a récemment été reportée au 25 juin.
« Les dividendes font partie du projet, donc il n’y a pas de remise en question du paiement de dividende. Je n’ai pas de signe qu’on soit en train de rouvrir
les termes de l’accord », a déclaré à l’AFP un porte-parole de PSA. « Les dividendes seront discutés lors de la prochaine assemblée générale », a-t-il ajouté.
Des sources travaillant sur la transaction ont récemment mis en doute la promesse de PSA et FCA de payer chacun le dividende de 1,1 milliard d’euros,
estimant qu’ils devraient préserver leurs liquidités dans le contexte de crise économique mondiale et qu’ils étaient soumis à la vigilance des
gouvernements appelés à la rescousse pour relancer le marché automobile avec de l’argent public. (avec AFP